Changer le rêve : chapitre 2 📖✍🏻✨

Coucou tout le monde !

La semaine précédente a été riche en chroniques de livres, il faut dire que j'ai beaucoup lu en décembre ^^. Vous avez aimé le chapitre 1 de mon roman, j'ai actuellement écrit 5 chapitres que je publierais sûrement ici 😊. Je compte sur vous pour me donner votre avis !

Chapitre 2

Flocons de neige et chocolat chaud

Livia était une jolie fille. Elle était brune avec des yeux verts pétillants. Elle était plutôt mince et pas vraiment formée. Ses cheveux ondulaient parfois, lui donnant un air rebelle et intrépide. Aucun de ses enseignants ne doutait d’elle, c’était une brillante élève, cultivée et vive. Pour eux, Livia aurait un avenir basique de bon élève, des études poussées puis un métier rapportant assez d’argent pour vivre. Mais Livia doutait d’elle-même et ne souhaitait pas avoir cet avenir qu’on lui réservait, ce que personne ne comprenait. La jeune fille, incomprise, avait choisi des études de lettres, pour quitter sa maison qui lui rappelait trop son père et rencontrer de nouvelles personnes, changer d’air.

***

Dans le jardin, de délicats flocons de neige tombaient au sol pour former une fine couche blanche. Livia se prépara un chocolat chaud, comme ceux qu’elle aimait tant préparer avec son père, et se pelotonna sous une couverture moelleuse, sur le canapé. Elle fut soudain frappée d’un souvenir.

« — Une pincée de sucre seulement dans le cacao, Livvy.
— Oh… Ce ne sera pas assez sucré sinon, papa !
— Je t’assure que si ! Ajoute cinq centilitres de lait maintenant.
La petite Livia se concentra et versa le lait dans la tasse.
— Et maintenant papa ?
— Maintenant, tu remues et tu mets ta tasse à chauffer. Puis, on la sortira et on ajoutera des vermicelles colorées et des morceaux de guimauve.
— Chic ! J’ai hâte.
La fillette prit la tasse de ses petites mains poisseuses et maladroites et la mit dans le micro-ondes.
— C’est bien. Appuie sur le bouton vert pour que le chocolat se réchauffe.
Livia s’exécuta et attendit, les mains sur les joues, jetant de temps à autre un regard furtif vers le jardin enneigé. »

Suite à ce souvenir, Livia sentit les larmes affluer. N’y tenant plus, elle se leva, éclata en sanglots et partit en courant en claquant le portail de sa maison.

***

Livia franchit sans le savoir la barrière invisible qui séparait sa rue de l’autre, ce que sa mère lui avait toujours défendu. En traversant le passage, Livia eut une sensation étrange, une sensation de flottement. La jeune fille s’assit sur un banc public, sentant ses jambes s’engourdir. Un mal de crâne fulgurant la fit tomber à genoux au sol. Elle eut tout juste le temps de penser « Mais qu’ai-je fait ? » avant de s’évanouir, et de sombrer dans les profondeurs de son esprit. Il était trop tard pour reculer, trop tard pour se raviser, trop tard pour s’enfuir.

***

Plusieurs heures plus tard…

Livia cligna plusieurs fois des yeux. Elle regarda autour d’elle. La jeune fille était dans une sorte de chambre d’hôpital. Tout était blanc comme neige autour d’elle. La neige… Livia avait la bouche sèche et les yeux brûlants. Où se trouvait-elle ? Impossible pour la jeune fille de se souvenir de quoi que ce soit. Soudain, une petite dame aux joues potelées s’approcha d’elle.
— Bonjour, Livia. Tu es enfin réveillée !
— Qui êtes-vous ? Et comment suis-je arrivée ici ? Et puis, comment connaissez-vous mon nom ?
— Ne sois pas si méfiante, ma cocotte ! Je m’appelle Rebecca Elgort. Tu as franchi la Barrière de Rêve, tu n’avais jamais connu ça, et cela t’a causé un petit choc. Tu t’es évanouie. Quant à ton prénom… il me semble que c’est évident, non ?
Livia toisa Rebecca Elgort, les sourcils froncés. Impossible de savoir si elle disait vrai.
— Je peux rentrer chez moi ?
— Ma cocotte, si tu es venue ici, c’est que tu voulais partir, je me trompe ?
— Répondez à ma question. Immédiatement.
— Bien. Tu pourras rentrer chez toi quand tu iras mieux, mais tu dois savoir une chose.
— Allez-y.
— Premièrement, tu fais partie des rares personnes ayant franchi la Barrière de Rêve sans autorisation. Tu dois donc garder le silence sur ce que tu as vu et ce que tu as fait ici. Deuxièmement, tu pourras désormais traverser la Barrière à ta guise sans qu’il ne t’arrive rien. Nous ne pouvons pas t’en empêcher, mais sois raisonnable et n’amène personne venant de l’Autre Côté. Troisièmement, il se peut que le choc de la barrière de rêve ait modifié ton cerveau, il se pourrait donc que tu reçoives des appels et des visions de cette Face du Monde, la trente-quatrième Face du Monde.
— OK. Si je comprends bien je suis tombée dans une sorte de monde parallèle qui va me rendre folle à lier ?
— Voyons Livia, ne raconte pas de sottises… Tu pourras ignorer les appels et les visions si ton esprit trouve comment faire.
— Merci pour ces explications très claires, Rebecca. Maintenant que vous avez fini votre baratin, vous pouvez m’expliquer ce qu’est au juste la Barrière de Rêve ?
— En principe, je ne suis pas censée en parler, mais je veux bien te fournir quelques informations. La Barrière de Rêve est une barrière invisible aux yeux des gens de l’Autre Côté. C’est quelque chose de très fort. Ton cas est impressionnant, car d’habitude, les gens tombent dans le Côté du Rêve. Toi, tu possèdes des ressources impressionnantes dans ton corps qui t’ont permit de contourner le Côté. Autant te prévenir que, si tu bascules du Côté Rêve, tu restes piégée à jamais dedans. En bref, tu es très chanceuse.
— Depuis quand existe la Barrière de Rêve ? Qui l’a créé ?
— Ma cocotte, je suis désolée mais je ne peux pas t’en dire plus.
— D’accord. Je peux rentrer chez moi ? Je vais mieux.
— Bien entendu. Pour rentrer, rends-toi devant la Barrière de Rêve et visualise ta maison dans ton esprit. Au revoir, Livia, et à bientôt.
— Merci. Au revoir.